- recruteur
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• 1771; de recruter1 ♦ N. m. Anciennt Celui qui était chargé de recruter des soldats, et spécialt de provoquer des engagements dans l'armée (⇒ enrôleur, racoleur).Par appos. Sergent recruteur.2 ♦ (1793) Fig. Personne qui recherche des adhérents, des clients, du personnel. Les recruteurs d'un parti. — Par appos. Agent recruteur.Synonymes :- enrôleur- racoleurrecruteurn. m. Personne qui recrute (des soldats, des partisans, du personnel, etc.).⇒RECRUTEUR, -EUSE, subst.A. — Subst. masc., ARM. [Sous l'Ancien Régime] Celui qui par la persuasion et souvent par la ruse et le mensonge faisait des recrues. Synon. enrôleur, racoleur. [Les embaucheurs de députés] se tiennent en embuscade à la porte des hôtels garnis, comme nos anciens recruteurs sur le quai de la Ferraille (CHATEAUBR., Polém., 1818-27, p. 40). Les nobles (...), pour soutenir la guerre civile, recruteraient des troupes parmi les « brigands » comme les recruteurs du Roi enrôlaient les misérables (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 139).— En appos. Sergent recruteur. Militaire chargé d'engager des recrues. Donc, étant sur le Pont-Neuf, nous entendîmes un roulement de tambours. C'était le ban d'un sergent recruteur, qui, le poing sur la hanche, se carrait sur le terre-plein (A. FRANCE, Opin. J. Coignard, 1893, p. 152).B. — P. ext., souvent péj. Personne qui fait du recrutement pour un parti, une association en usant parfois d'une propagande peu scrupuleuse. Il est arrivé également que des garçons valeureux ont été abusés par des antipatriotes connus devenus les recruteurs de l'étranger et de la rébellion (L'Œuvre, 2 mars 1941).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1798 (au masc.). Étymol. et Hist. 1771 subst. (Trév.). Dér. de recruter; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:24.
recruteur, euse [ʀ(ə)kʀytœʀ, øz] n.ÉTYM. 1771; de recruter.❖1 N. m. Celui qui est chargé de recruter des soldats, et, spécialt, de provoquer des engagements dans l'armée (anciennt, en France : ⇒ Enrôleur, racoleur). — Par appos. || Sergent recruteur.1 Bonaparte, sa première visée de génie passée, n'apercevait plus que de l'argent et des soldats; l'exacteur et le recruteur prenaient la place du grand homme.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. III, p. 143.2 Dans toutes les grandes villes de France tout homme valide allant par les rues à ses affaires était exposé à être poussé par les racoleurs dans une maison appelée four. Là, on l'enfermait pêle-mêle avec d'autres, on triait ceux qui étaient propres au service, et les recruteurs vendaient ces passants aux officiers.Hugo, l'Homme qui rit, II, I, V, II.2 (1793). Fig. Personne qui recherche des adhérents, des clients, etc. (souvent péj.). || Les recruteurs, les agents recruteurs d'un parti, etc. ⇒ aussi Embaucheur. — Au fém. (Rare). || « La protestante (…) convertisseuse, une recruteuse d'âmes » (Sainte-Beuve, Nouveaux lundis, t. IX, Mlle de Guérin et Mme de Gasparin).
Encyclopédie Universelle. 2012.